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La hoja de los incas

la feuille des incas

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CHAPITRE 1 : LA COCA

 

 

  1. LACOCA HIER

1.1. Epoque précolombienne

1.1.1. Quelques cultures

1.1.2. Les découvertes

 

1.2. La conquête espagnole

1.2.1. La guerre religieuse

1.2.2. L'asservissement de la population

 

  1. LA COCA AUJOURD'HUI

  1.  
    1. La loi

 

  1.  
    1. La guerre contre les grogues

 

  1.  
    1. La république (Bolivie)

 

  1.  
    1. La cocaïne

      1.  
        1. Production

2.4.1. Thérapies

 

2.5. Du Vin Mariani au Coca Cola

 

CHAPITRE 2 : ETHNO MEDECINE

 

  1. LA COCA SACRÉE

 

4.1 La prophétie

4.2. Le symbole

4.3. Magie

 

  1. LA COCA LIEN SOCIAL

 

  1.  
    1. Une vie axée autour de la coca : l'accullico

    2. La culture

    3. L'industrie minière

 

  1. LA COCA MEDICINALE

 

  1.  
    1. Botanique

  1.  
    1.  
      1. Générale

      2. Quelques coca

 

6.2. Les études

6.2.1. Harvard

6.2.2. Institut national de nutrition du Pérou

6.2.3. L'enquete IBBA

6.2.4. L'OMS

6.3. Les anesthésiants

6.4. Santé

 

 

CONCLUSION

 

 

 

REMERCIEMENTS :

 

 

Merci

 

Mme Zdenka Silva sociologue du musée de la Paz,

La famille de Pedro Mamani Loza,

Pedro Huanca Ramirez

Adepcoca

La feuille de coca

INTRODUCTION

 

La coca a de tout temps été au cœur de la culture andine comme aliment et médecine. Les différentes populations l'ont toujours considéré comme sacré car elle l'aidait à vaincre la géographie difficile de cette région, elle pouvait soigner tous ses maux et avec elle, elles ont pu établir une connexion directe avec le divin. Elle a été plante souveraine et sa consommation n'a certainement pas tué ni fait dégénéré le peuple andin.

Au cours de mes différents voyages, je n'ai rencontré de combat plus d'actualité et légitime, de culture plus vivante, plus représentative de l'ethnomédecine, vision de l'homme relié au monde physique (naturel ou artificiel), social (politique et économique) et sacré ( magico religieux), que le monde de la feuille de coca en Amérique latine.

Pour nous occidentaux elle est synonyme de cocaïne, directement liée au narco trafique à l'échelle mondial mais elle a surtout donné naissance à la médecine moderne grâce aux anesthésiants, à la boisson la plus consommée dans le monde, le Coca Cola. La coca se mêle donc à la trame du marché mondial, à la pharmacopée, l'armée... Symbole de la lutte sociale, elle est considérée sacrée, et son utilisation traditionnelle à su traverser l'histoire sombre de l'invasion de l'Amérique latine.

 

 

 

 

 

 

  1. LA COCA HIER

 

  1.  
    1. Époque précolombienne

 

La coca est une feuille dont l'importance remonte à la préhistoire andine, bien avant la conquête des Incas. On peut remonter jusqu'à la période post glacière, il y a près de 4500 ans, de petits groupes occupant les Andes l'utilisaient, les plus anciennes références de son usage ont été découvertes dans des ruines Huanco Prieto au nord du Pérou dans des momies datées de 2500 à 1800 ans av. J.C. (New York botanical garden).

Depuis, toutes les civilisations des Andes ont laissé un témoignage montrant ainsi que la coca est l'une des plantes domestiques les plus anciennes des Amériques :

 

1.1.1. Quelques cultures ayant entretenu des rapports avec la coca

 

Valdivia au sud ouest de l'Équateur 2100 av. J.-C.

Machallilla 300/1000 av JC en Équateur puis au Pérou (200 av. J.-C.)

Ancon 1750/1900 av. J.-C.

Huancayo 200/800 av. J.-C.

Moche 300/600 av. J.-C. (peinture sur céramique de Nazca)

Capulli en Colombie 800/1250 av. J.-C.

Cocle a panama 700 av. J.-C.

Les Aymara la cultivaient en terrasses et assuraient une diversité de la production dans la région du Yungas en Bolivie

 

Plus tard le clergé inca en avait le monopole pour des raisons magico religieuses mais surtout pour contrôler sa culture. Son usage était pourtant populaire et tout le monde y avait accès.

La farine de feuilles de coca entrait dans de nombreuses recettes de cuisine et était très largement consommée

 

1.1.2. Les découvertes

 

Les Inca en 1200 de notre ère, extrayaient de la coca une huile essentielle avec laquelle ils effectuaient des trépanations cérébrales extrayant des tumeurs (Edgar Ibarra Graco, la verdades historia de los inca).

 

L'ingéniosité nautique andine est la démonstration du niveau extraordinaire atteint par une culture dont l'axe central est la feuille de coca. C'est aussi la preuve que sa consommation est profitable au corps comme à l'esprit.

Thor Heyerdal puis Kintin Munoz en 1978, désireux de prouver qu'un contact entre civilisation

Précolombiennes et orientales avaient pu se faire tentèrent la traversée du pacifique sur des barques de tortora (barques de roseau typiques du nord du lac Titicaca). Pour ce faire ils embauchèrent des ingénieurs du lac Titicaca, descendant de générations de mastiqueurs, ils construisirent des barques gigantesques partirent du Pérou et arrivèrent en Polynésie après 54 jours de traversée.

La technologie andine permet donc aux peuples andins de traverser les mers depuis des siècles.

 

La civilisation Tiwanaku 1500 av JC-1200ap JC), à l'origine de nombreuses culture dont l'incaique avait une connaissance de l'hydraulique et des cultures écologiques en terrasses qui devançaient de milliers d'années nos civilisations: en s'inspirant de la nature, ils ont créé à petite échelle des systèmes d'acclimatation de plantes en générant des microclimats.

Les techniques d'utilisation de la pierre continuent d'étonner la science moderne, qui ne cesse d'émettre de nouvelles théories.

C'est dans la civilisation Tiwanaku que la feuille de coca, comme symbole magico religieux central des Andes, trouva sa pleine expression comme médiateur et lien avec les divinités.

 

2.2. La conquête espagnole

 

2.2.1. La guerre religieuse

 

La coca fut bien entendu diabolisée au début, représentant un frein au catholicisme, le conseil ecclésiastique de Lima la condamne comme talisman du diable en 1551.

En 1557, l'inquisition se charge de l'éradication des cultures, mais les grands propriétaires de mines et d'haciendas se rendirent vite compte de la valeur de la coca et rendirent son usage obligatoire. Les indiens pouvaient travailler plus de 48h sans nourriture autre que la coca, mais sa consommation était un sujet de contradiction qui pesait sur les indigènes. La discrimination était violente et la christianisation commençait souvent par une purification et un redressement, une éducation basée sur le dégout, le mal traitement et l'asservissement de ces êtres pour les faire ressembler à des hommes, mais ils ne pourraient être considérés comme tel. Pour les dignitaires de l'église voir ces indigènes ruminer comme des animaux montraient leur infériorité, voir leur inhumanité face à la grandeur de l'église et de ses hommes.

 

2.2.2. L'asservissement de la population

 

En 1573 à l'apogée de l'exploitation de la mine d'argent de Potosi, Felipe 2 déclare la coca indispensable au bien être des indiens, son commerce s'étend alors. Le Pérou, la Bolivie le nord du Chili est de l'argentine sont centrés sur Potosi, qui à l'époque était aussi grand que Paris, Londres ou New York, et rapidement, le symbole andin devient une monnaie de change sur laquelle le clergé imposa une dime. Les espagnols travaillèrent la montagne durant 400 ans, près de 8 millions d'esclaves Africains et Indiens moururent dans d'atroces souffrances, pas seulement dans les mines, mais dans toutes les installations de transformation, du lingot, jusqu'à la monnaie espagnole (au début de la république la monnaie bolivienne y était également frappée et comble de l'ironie elle est aujourd'hui frappée en Espagne).

Toutes les églises de la ville sont ornementées d'argent, les saints du "Corpus Cristi" étaient recouverts des métaux les plus précieux. On ne connait pas exactement la quantité d'argent qui est sortie des mines mais on sait que les rois d'Espagne en ont perçu 20%.

Elle a été si riche que la légende dit que l'on aurait pu construire un pont en argent reliant Potosi à Madrid, on dit aussi que tant de gens y sont morts que l'on aurait pu construire un même pont de leurs ossements...Malgré tout, la coca conserva son rang de plante divine jusqu'à aujourd'hui car son usage resta traditionnel en se développa parmi les masses d'esclaves affamés pour qui elle avait plus de valeur que l'or et l'argent.(la consommation annuelle de coca équivalait à 450 kilo d'or).

 

La colonisation a transformé la coca en profondeur. Avant, elle était synonyme de rituel, aujourd'hui elle est synonyme de labeur.

 

  1. LA COCA AUJOURD'HUI

 

La coca est devenue universelle et a conquit le monde grâce à ses propriétés stimulantes et anesthésiques, au point de devenir le principal médicament de la pharmacopée moderne et de donner naissance au produit le plus vendu dans le monde, le Coca Cola. Elle reste pourtant enfermée dans la convention antidrogue de Genève de 1961. Depuis les années 1990 les pays sud américains se battent pour que la coca soit rendue au domaine public.

 

  1.  
    1. La loi

 

Bien que l'esclavagisme n'existe plus, que la terre ait été rendue aux indigènes, la coca reste aux mains des étrangers, les multinationales, les découvertes scientifiques, le succès de Coca Cola, le marché de la cocaïne tirent les plus grands profits de la coca. Elle a été longtemps le symbole des luttes sociales de la Bolivie et elle reflète toujours le problème de la main mise des États Unis sur un produit, sur une richesse qui ne leur appartient pas (la colonisation continue diront certains)..

Ce n'est pas l'inquisition qui a donné sa très mauvaise réputation à la coca mais les Nations Unies et les lois « la coca est la base de la pauvreté... », rapport de l'ONU, base de la prohibition 1950). la Bolivie à été éclatée responsable de la toxicomanie du monde occidental ( Hurtado j 1984).

C'est en 1961 que la cocaïne comme la coca entre dans la convention de Genève sur les drogues et le narco trafique.

En 1994 le Pérou et la Bolivie signent une proposition visant à retirer la coca de la convention de 61

En 2001 le congrès péruvien approuve la motion 785 et recommandent au gouvernement de réaliser tous les efforts possibles pour retirer la coca de la convention.

En 2005 Evo Morales président de Bolivie veut faire sortir la coca de la convention, en 2009 lors de son deuxième mandat il en fait son cheval de bataille. La coca est inscrite dans la nouvelle constitution de la Bolivie comme patrimoine culturel, bien de première nécessité nécessaire à l'autonomie du pays.

En 2009 l'ONU amorce un processus d'amendement de la convention de 61 mais les États Unis y sont farouchement opposés, cette décision nuirait aux efforts mondiaux visant à réduire le trafic de drogues. Selon les EU il y a beaucoup trop de coca cultivée par rapports aux besoins, il conviendrait donc de réduire cet écart. Mais si l'excédent de production s'en va naturellement dans les réseaux de narco trafiques c'est qu'il il n'y a aucune autre sortie possible au niveau international.

 

  1.  
    1. La guerre contre les drogues

 

Les États Unis dans leur soif de conflit, ont engagés la guerre de la coca au moment ou la guerre froide se terminait. Dans les années 70 même la mastication était interdite car la coca elle même fut accusée du retard mental et de la pauvreté des pays andins (H Fonda 1951)

 

Le but de la guerre de la coca dictée par les États Unis est l'éradication forcée de la culture ce coca (campagne Coca Zero). C'est objectif n'est pas atteint et ne le sera jamais, la quantité de cocaïne produite augmente d'année en année. Il en résulte par contre une exacerbation des conflits sociaux, alimente la violence subversive (sentier lumineux, tupac amaru, farcs) porte préjudice aux économies locales, et détruit les forets, d'où une culture divisée. De plus les narco trafiquants ont plus de moyen que la police qui a besoin de l'appui international pour faire respecter la convention de Genève. Avec l'appui de la DEA, ils remportent de grands succès car une armée de chimistes, ouvriers, œuvrent dans les forêts entre autre du Chapare en Bolivie où la chute du gouvernement de Garcia Meza, et la fermeture des mines d'étain a fait considérablement augmenté le nombre de personnes qui travaillent à la production de cocaïne.

Si la raison de la guerre de la coca et le narco trafique, est un échec des dizaines de bases de l'armée des États Unis, ont vu le jour et jouent le double rôle de poste avancés et de levier sur la politique sud américaine.

De plus, les États Unis, commercent avec les pays cultivateur de coca, et depuis 1993 il existe une loi, la certification, qui note les pays en fonction de la quantité de champs de coca estimée et de la production de coca. Meilleure est la note, plus avantageux se font les échanges entre pays (les ÉU vont acheter à bon prix et vendre à prix bas). Si la note est mauvaise, les échanges deviennent plus difficiles (Les EU achètent à plus bas prix et vendent cher).

Le seul coté positif de la guerre de la coca est la naissance du mouvement des cocalejos, puis du mouvement indigène qui a aboutis à l'élection d'Evo Morales en Bolivie. Le peuple andin est soudé à la coca, vouloir l'éliminer c'est vouloir tuer le peuple, alors est né le mouvement des cocalejos, pour défendre la coca et à travers elle défendre l'identité indigène.

 

Entre la répression violente des producteur de coca comme de drogue et la répression des consommateurs, il y a un vide ou opèrent des entreprises légales. Les banques qui lavent l'argent sale et les fabriques de précurseurs chimiques nécessaires à l'élaboration de chlorhydrate de cocaïne.

Sans ces derniers situés en Europe et aux États Unis le marché de la drogue serait impossible, la manière dont la Bolivie mène la guerre aujourd'hui, est pensée sur ce nouveau schémas: il n'est pas interdit de cultiver la coca mais interdit de posséder, marchander les produit nécessaire à l'extraction de la cocaïne. Les lois qui ont été mises en place sont parmi les plus dures du monde et il existe une police spécialement dédiée à ce travail, mais le problème vient de l'extérieur et c'est l'occident devrait gérer la production, et la dissémination de tels produits avant de s'occuper de la culture de la coca. La Bolivie a détruit en 2009, 6500 h de champs illégaux, investit 5 millions de dollars dans le programme COCA YES COCAINE NO, et 20 millions de dollars directement contre le narco trafique. Elle reste le pays montré du doigt et à plusieurs reprises l'organisation internationale du contrôle des stupéfiants a demandé au président de mettre plus de moyens en place contre la culture de la coca, non contre les précurseur, qui est un marché hors de portée d'un état comme la Bolivie...

En sens inverse les pays d'Amérique latine ont demandés aux États Unis, de surveiller leurs banques car l'argent du narco trafique ne reste pas dans le sud. La cocaïne n'est pas un marché rentable, en Bolivie 1 kg coute environ 6000 dollars, aux États unis la même quantité va couter entre 70000 et 140000. Ensuite 1kg devient 4 ou 5 kg grasse à la coupe.... tout cet argent est blanchit dans les pays du nord.

 

  1.  
    1. La république : Bolivie.

 

En 1830, 4 ans après le début de la république, est fondée la société des propriétaires du Yungas, société qui jouera un rôle important dans la politique de la nouvelle république grâce au commerce de la coca encore légale avec les grandes entreprises de pharmacopée (Merk, Parke Davis, pharmacie centrale de Paris…)

Depuis la prohibition, des propriétaires et cultivateurs ont du s'organiser pour légaliser le marché de la coca à usage traditionnel et domestique à l'intérieur du pays.

 

ADEPCOCA

 

Tous les producteurs de coca de la communauté de Santa rosa de lima dans le Yungas doivent passer par le bureau de ADEPCOCA, pour pouvoir vendre leur coca à La Paz en toute légalité. Ils y remplissent des documents qui serviront de traçabilité (les producteurs ne veulent pas être considérés comme narco trafiquants et dénoncent même ceux-ci). Adepcoca est une organisation communale faisant partie d'un réseau national qui existe grâce aux producteurs qui désirent plus que tout que leur travail soit valorisé et que la coca soit dépénalisée.

 

Exemple de réseau depuis l'état à la communauté :

 

La confederacion de los campesinos de Bolivia

la federacion deparamental de La Paz

federacion provincial de cocalejos

federacion central del Yungas

la subcentral (zone de protection de la coca)

communidad de santa rosa de lima (7000 personnes)

syndicato( ADEPCOCA...)

pueblo de Arapata,...

Ayllu (réciprocité traditionnelle)

 

Chaque étape est non seulement administrative mais aussi physique, des postes frontières disposés entre les zones de culture et de vente, obligent les paysans à montrer patte blanche. Il doit posséder ses papiers d'identité personnels, des papiers d'identité de producteur, et une feuille de production remplie par le syndicat communal où est mentionné le poids de la cargaison.

Beaucoup d'efforts, de revendications locales pour un travail indispensable et sacré. En effet la vente de la feuille de coca permet à toutes les familles de la région du Yungas de vivre car aucune autre plante ne pousse dans cette région. Le comité Nord américain a voulu changer la culture de la coca pour celle du café et des oranges, ce qui n'a donné aucun résultat. En 5 ans les paysans sont revenus à la coca. La Bolivie compte près de 20 000 h de culture légale entre le Yungas et le Chapare et chaque sac vendu est traçable jusqu'au producteur. Ils veulent démontrer que la culture de la feuille de coca n'est pas un mal, qu'ils sont des producteurs écologiques qui veulent simplement vivre de ce qu'ils travaillent.

 

  1.  
    1. La cocaïne

 

La cocaïne légale a été produite pendant de nombreuses années par la Parke Davis, la Merk et la pharmacie centrale de Paris. Un boom permettant d'universaliser la consommation de cocaïne comme un effet de mode a été initié par S Freud qui écrit « sur la coca » en 1884. Il sera le premier consommateur de cocaïne récréative de l'histoire découvrant ses propriétés stimulantes, il aura même un cancer des voies respiratoires... La cocaïne alors louée pour ses vertus promue par des stars hollywoodiennes est devenu l'ennemi numéro 1 de l'humanité en 1961 par la convention de Genève.

 

  1.  
    1.  
      1. La production :

 

La cocaïne est procédée en plusieurs phases:

1 - extraction de la cocaïne et de la pâte brute ou sulfate de cocaïne.

 

2 - le raffinement de la pâte de cocaïne et l'obtention de la base de cocaïne.

Dans le Chapare en Bolivie on estime le nombre de cave à 9000, dans une cave de cocaïne, 7 personnes vont travailler 328kg de coca feuille pendant 8 à 12h, le fruit du travail est de 1kg de pâte brute.197 kg de drogue aurait été produit en 1993 seulement dans cette région (opération breakthrough). L'ouvrier est le premier pion de l'industrie de la cocaïne, mais le plus insignifiant en cela qu'il fait partit de la masse de chômeurs, paysans pauvres à qui il est demandé de travailler des dizaines d'heures dans de très mauvaises conditions.

 

Cout de production de 1kg de cocaïne

 

Main d'œuvre

350 dollars

Feuille de coca (323kg)

1615 dollars

Autre (acide, calcaire, benzène...)

200 dollars

total

2165 dollars

 

3 - la cristallisation du chlorhydrate de cocaïne.

Les laboratoires sont tout autant improvisés que pour la fabrication de la pâte brute mais la transformation requiert du matériel, des produit spéciaux (acide sulfurique, chlorhydrique, acétone éther), de bonnes connaissances en chimie, et en technologie, ce qui n'est pas souvent le cas. Le raffinage transforme la cocaïne base (1kg) en chlorhydrate de cocaïne (1kg).

 

 

 

 

Cout de production de 1kg de chlorhydrate de cocaïne

 

1 kg de cocaïne base

2165 dollars

Main d'œuvre qualifiée

1500 dollars

Produits chimiques de laboratoires

1000 dollars

total

4665 dollars

 

Les produits chimiques arrivent illégalement d'Europe ou des États Unis en conteneur muni d'un GPS, ils sont directement largués dans la forêt, les trafiquants n'ont plus qu'à localiser le « paquet » et monter un laboratoire sur place pour une très courte durée.

 

Actuellement 36 pays peuvent produire et commercialiser la cocaïne légale, les États Unis (500kg annuel), la France (288kg), la grande Bretagne (365 kg), la Belgique (111 kg), l'Allemagne (116 kg)... Ni la Bolivie ni le Pérou ne font partis de cette liste.

 

  1.  
    1.  
      1. Les thérapies

 

La solution pénale, prison ou peine de mort suivant les pays, l'addiction aux drogues est la seule maladie punie par la loi.

La trépanation du crâne, en coupant les voies neurologique du plaisir : le drogué se voit transformé en zombi.

La pharmacothérapie, tous les produits ont été essayés et on donné un bilan très mauvais, les amphétamines se sont avérées pire que la cocaïne.

La religion, solution désespérée et intuitive pour nombreuses familles.

L'ayahuasca, boisson psychotrope qui aide la personne à reprendre contact avec elle même à travers des hallucination modérées, guérit peut être le besoin de ressentir le plaisir à travers les drogues .

L'ibogaine est pour de nombreuses personne une bonne solution, mais inadaptée

 

Mâcher la coca, a été proposé en 1982, car sa consommation durant près de 5000 ans n'a pas endommagé l'organisme ni provoqué de dépendance. Au Pérou, plusieurs centres de désintoxication usent de pilules de farine de coca avec succès.

 

2.3. Du Vin Mariani au Coca Cola

 

Dans les années 1860, un chimiste français Angelo Mariani (1840 1914) met au point une recette qui fera connaître la coca de tous, le vin Mariani. Grâce à ses effet « fortifie et rafraichit le corps et l'esprit, redonne la santé et la vitalité» cette boisson commercialisée fut reconnue dans le monde entier, le pape Léon XIII lui attribua la médaille d'or en guise de reconnaissance pour ses bienfaits.

 

Selon les tests de l'époque ce vin contenait 0,12 g de cocaïne pour 28g de liqueur.

Après avoir conquit l'Europe, il conquit les États Unis ou de nombreuses imitations virent le jour, la plus connue est celle d'un pharmacien d'Atlanta, J. Pemberton qui ajouta de la noix de cola (très concentrée en caféine). Il fut freiné par la loi de prohibition touchant les spiritueux et le tabac, qui ne se désespéra pas, il mit au point en 1886 un nouveau mélange à base de sirop de noix de muscade qui gardait les mêmes propriétés qui fut appelé Coca Cola. Au début on achetait le coca par verre et c'est l'interdiction de la cocaïne en 1914 qui a amené le coca cola à ne devenir qu'une boisson rafraichissante, qui à cause de son pH de 3,5 est un poison pour les reins...

Aujourd'hui le Coca Cola ne contient donc plus de cocaïne, mais la coca est toujours utilisée pour sa saveur, l'article 27 de la convention de 1961 permet à la firme de commercialiser une boisson contenant de la coca, les chiffres concernant la quantité de coca achetée au pays d'Amérique latine (Bolivie et Pérou pour la plus grande partie) sont contradictoires certains parlent de 204 tonnes pour 1888, d'autres sources parlent de milliers de tonnes en 1985 ou de 159 tonnes en 2002...c'est un laboratoire Stepan Chemical Company qui achète extrait les alcaloïdes et vend l'extrait de coca à l'usine mère d'Atlanta d'où sort tout le Coca Cola bu dans le monde.

 

La recette de l'époque de Pemberton est brevetée et fait partie du domaine public mais sa fabrication est interdite du fait de ses ingrédients. La recette actuelle reste non communiquée et est bien gardée par les propriétaires de Coca Cola.

 

  1. LA COCA SACRÉE

 

Nous être humains avons besoin d'un langage pour entrer en communication avec un « autre monde » qui est en dehors de notre espace temps. Là sont nos dieux et démons, nos morts, nos désirs, péchés, peurs et passions. Nous avons besoin d'un moyen pour nous mettre en relation avec nos semblables et atteindre notre cœur et celui des autres.

 

  1.  
    1. Le symbole

 

La coca comme symbole uni le sacré et le profane, elle est au centre du système andin de réciprocité et d'échange. Elle articule l'univers andins sur les plan économiques, social, culturel et spirituel, c'est pour cette raison que les espagnols ne mastiquent pas, cela signifierait qu'ils acceptent la vision, et la religion andine, alors même qu'ils ne la comprennent pas et la répudient.

 

« La coca sacralise le présent en le fondant au passé originel et sacré. Elle est le lien entre le monde naturel et le surnaturel, entre les hommes et les dieux » Zorilla 1986.

La coca est un moyen d'échange entre notre monde et les autres, elle transcende le quotidien et permet d'atteindre dieu et le cœur de nos semblables. Elle a le rang de plante magique, divine en cela, elle est une carte de présentation et un symbole de bonnes intentions, fortifie et ouvre l'âme.

Anciennement, une fronde et un sac de coca guidaient les jeunes nobles incaïques pendant la cérémonie d'initiation, aujourd'hui, l'autorité villageoise à toujours un sac de coca.

Le vin rituel dans la culture occidentale fait également partie de cette catégorie ''symbole'', l'alcool est un lubrifiant, indirectement permis qui facilite l'échange et renforce les rites, nous l'utilisons pour souhaiter santé et bonheur ainsi que lorsque nous recevons des hôtes.

 

La nation Inca est née lorsque Manco Capac fils du soleil est descendu sur les rives du lac Titicaca, pour montrer aux hommes comment se cultive la terre, il leur offrit une plante qui mâchée leur donnerai des forces, est serait un lien pour communiquer avec les esprits. Les rites Aymara et Quechua les plus importants sont liée à la Pachamama ou terre mère, des offrandes de tabac, alcool et coca sont donnés à la terre en des lieux choisis, avant de semer, avant les récoltes pour demander fertilité et bienveillance. Un jeune lama est sacrifié, il doit avoir préalablement mâché la coca, son sang sera répandu sur la terre comme offrande.

Chaque chose, chaque être possède un esprit et certains sont plus importants que d'autre. La coca fait partie des esprits maitres qui font partis de la famille étendue ou grande famille. Le peuple andin est fort de cette grande famille (les parents, sœurs, cousins,... sont la petite famille), tous les esprits qui les entourent sont membres de la famille.

 

La Pachamama (terre mère) est la mère de tout

La Mamacoca (coca mère) a donné naissance au peuple andin

Les Achachillas (les anciens sages) sont les hautes montagnes des Andes

Les Apus (cousins) sont les montagnes plus proches qui entourent la communauté

Le Tio (Oncle) garde le monde de tout ce qui est sous terre

 

Ainsi, personne n'est jamais seul, même loin de sa petite famille, la grande famille l'accompagne où qu'il soit et à tous moment. Il faut être bon, juste, et respecter ses aïeux, pour avoir leur bénédiction et héritage. Ils disent d'ailleurs que nous les occidentaux sommes orphelins, que nous n'avons plus de lien avec notre famille et pour cela nous sommes tristes et avons une soif insatiable.

 

  1.  
    1. La prophétie

 

Les hommes sages,

qui voient plus loin que les yeux de leurs peuples,

seront recueillis par Dieu comme de bonnes graines,

quand viendront le mauvais temps et l'hiver,

pour semer en eux

et a travers eux dans tous les hommes

les aliments correspondant à la nouvelle ère a venir.

Les aliments pour le corps et l'esprit.

 

L'esprit se nourrit de connaissances,

de conscience.

 

Ainsi,

quand le conquistador venu du nord

enferré dans son armure, vint conquérir un être,

un peuple né dans les Andes, dans les montagnes

ces temples naturels de Dieu

il était un élu parmi les religieux

arrivé avec le couché du soleil rouge sang

 

Il entendit la voix interne qui parlait ainsi :

« j'aime beaucoup mon enfant, ton peuple,

car il obéi a mon désir et il est resté pur.

C'est aussi pourquoi je l'ai doté d'un tel savoir

mais maintenant le reste de mon troupeau

est arrivé au delà de ton monde

et pas seulement physiquement

mais aussi spirituellement

 

c'est pourquoi tes frères se battent entre eux

les chercheurs d'or sont déjà là pour oppresser le cœur

et planter leurs épines de fer dans les chairs.

Mais tu ne doit pas oublier

que dans la douleur est le réceptacle du bonheur.

il pénètre dans le cœur

par le chemin ouvert par la douleur

 

les temps que tu doit vivre sont ceux

creusés dans le cœur de la terre

son ton chemin

comme le fait le ver,

pour récupérer l'or et l'argent.

 

Au fond de cette quête,

tu trouvera les ténèbres,

et tu t'y perdra.

Et ainsi

tu regrettera la lumière perdue,

et a mesure que tu descendra,

tu devra affronter de plus en plus d'angoisses

qui viendront jusqu'à moi

 

la pureté de ton cœur m'a ému

c'est pourquoi

pour lutter contre les ténèbres

qui se trouvent au fond de la terre

pour supporter le froid

la faim

la faiblesse,

la tristesse,

des cœurs sépares de ton père,

je te donnerai un pressent pour tes frères.

 

Monte sur cette colline haute,

tu y trouvera une plante

qui possède beaucoup de pouvoirs.

 

Gardez amoureusement ses feuilles,

et quand vous sentirez

de la douleur dans votre ventre,

et de l'obscurité dans votre esprit,

portez les a votre bouche,

elles rebelleront leur esprit,

qui est une part du mien.

 

Vous obtiendrez de l'amour pour calmer votre douleur,

de la nourriture pour votre corps,

de la lumière pour votre esprit,

et plus encore...

 

Regarde la danse de ses feuilles dans le vent,

et tu aura les réponses a tes questions.

 

Mais si le tortionnaire venu du nord,

le conquistador blanc,

le chercheur d'or

touche à cette feuille,

il trouvera seulement en elle,

un poison pour son corps et une folie pour son esprit,

car son cœur est aussi dur

que son épée et son armure

 

Et quand la COCA

puisque c'est ainsi qu'on l'appelle,

essaiera de l'apaiser,

elle ne pourra que le briser,

comme des cristaux de glace

formés par des nuages

brisent la roche

et démolissent les montagnes.

 

 

(libre adaptation de la légende racontée par Antonio Villamil en 1910, traduit en français par Sophie butillot, le 13 mars 2001)

 

  1.  
    1. Magie

 

Dans le cycle de vie, dans la relation avec Pachamama, et la fertilité, la coca est l'intermédiaire pour communiquer avec les forces surnaturelles au travers de cérémonies spécifiques.

« Prévoir les évènements à venir, soigner diverses souffrances et fonctionner comme médiateur avec le panthéon andin par le bief des offrandes. Ces offrandes sont faites aux moments des désastres ou au cours de la vie normale, spécialement en relation avec la Pachamama, la terre mère, ou la fertilité car la coca fut considérée, et elle l'est encore aujourd'hui comme une plante sacrée aux pouvoirs magiques » Acosta 1558

La coca est le messager qui va emporter la prière, les messages aux dieux, et qui va amener la réponse aux hommes, à ceux qui savent la recevoir, la lire : les Yatiri. En son sens magique, la coca sert à protéger des sorcelleries et du mal, à conjurer le mauvais sort et à deviner le futur.

Seul le Yatiri, chamane, sait utiliser la coca pour diagnostiquer la maladie et pour la soigner, il peut grâce à la coca franchir les barrières entre les 3 niveaux du monde et montrer les choses cachées. Toute cérémonie est dirigée par le Yatiri qui a au préalable choisi les feuilles qu'il va utiliser une par une, puis il commence par prendre 3 feuilles et souffle dans 4 directions, c'est le quintu ou invocation de la messe andine.

Pour lire dans la coca, le tari, tissus sur lequel est dépose la coca, est divisé en 4 paries : le monde d'en haut, le monde d'en bas, le passé et le futur car la situation présente est connue de tous.

La personne qui vient demander l'aide du yatiri pose à ce moment une pièce monnaie en haut au centre du tari, le yatiri peut alors commencer. Il dispose quelques feuilles sur le tari, certaines verticales ou horizontales et d'autres seront l'une sur l'autre en croix. C'est par l'observation des feuilles qu'il va jeter sur le tari que le yatiri entre dans l'esprit et observe le passé le futur, la maladie...il va répéter l'opération 3 fois.

Le Yatiri prépare ensuite l'offrande. Méticuleusement il va assembler de la laine, un fruit coupé, de la coca, certains ajoutent des effigies chrétiennes, des sucreries... tout a une place précise et il donne à voix haute un rôle à chaque élément. Un signe de croix et une prière achève la préparation et une poignée de main entre toutes les personnes présentes termine la cérémonie. Il ira la brûler un jour particulier où la terre est capable de recevoir. En Aout la terre a faim, elle doit se nourrir, c'est donc le moment idéal pour lui donner ce qu'elle veut et lui demander son soutient en retour. C'est à travers la fumée que l'offrande physique atteint le monde invisible. Tout est une histoire de réciprocité, l'offrande montre bien l'importance de la terre. Pour les peuples andins donner et recevoir font partis de l'équilibre que nous autres humains devons entretenir. Les hommes reçoivent de la Terre nourriture et savoir, il faut alors la remercier et la respecter pour que cet échange soit ''équitable''. Ces hommes ont véritablement quelque chose de spécial.. auquel nous n'avons pas accès..

Lors de la cérémonie, le Yatiri s'adresse en Aymara aux esprits andins, aux morts, mais aussi au saint esprit, à la vierge. Le peuple andin mélange sa religion et le catholicisme. Ils ont été autrefois obligés d'accepter le catholicisme des espagnols, mais dans leur cœur est toujours resté vivante la tradition andine qui au fil du temps à ingéré le catholicisme. Ainsi, ils vivent deux religions en symbiose, dans leur esprit tout s'accorde et personne n'est laissé en reste.

 

Cette vision du monde de l'invisible et la relation avec celui-ci qui en découle est indissociable de la vie familiale et sociale, la coca accompagne la naissance comme le mariage et la mort, tous les moments forts de la vie, mais aussi chaque moment quelconque avec l'acullico. C'est un ensemble complexe car une interaction existe entre le monde ''réel '' et le monde non manifesté, on ne peut dissocier ces deux relations. Toutes les relations sont l'expression de la cosmologie et de la cosmogonie, chaque évènement social a des incidences sacrées et chaque mouvement des esprits a une conséquence dans la vie physique..

Le fait religieux est ici indissociable du fait social, Ayllu ou rite de réciprocité, qui en est l'incarnation.

 

  1. LA COCA LIEN SOCIAL

 

La culture andine, presque détruite, conserve encore un peu de vie à travers les coutumes de réciprocité ou Ayllu basé sur l'échange (je donne puis je reçois). La rivière donne l'humidité à la terre, qui la reçoit et la donne ensuite aux plantes... l'homme fait parti de ce réseau naturel d'échange et l'homme andin en a conscience.

 

  1.  
    1. Une vie axée autour de la coca : l'acullico

La coca est au centre de la vie paysanne, le champ accompagne la famille tout au long de sa vie, et le profit tiré de la vente couvre toutes les dépenses (santé, vêtements, téléphone, radio, école essence..) ce qui la rend encore plus chère et sacrée.

Lors des fêtes il est coutume de s'échanger des feuilles et de les consommer ensemble. C'est une carte de présentation signe de bonnes intentions. A la naissance la ''hoja'' (feuille) célèbre la venue du nouveau-né et les personnes âgés la mâchent sans cesse pour se préparer au voyage. A l’enterrement elle tient un rôle majeur dans le deuil à une personne, aide à ce que l'esprit parte en paix, et ne revienne pas hanter les vivants dans sa souffrance. La coca sera le guide, la lanterne du défunt dans le monde des morts, le chemin y sera long, semé d'embuches. Cette position face à la mort est un fait religieux, mais ses incidences sont sociales, de part ce fait religieux, la vie est transformée.

Dans toutes requêtes, comme celle d’une demande d’une femme en mariage, il y a une offrande de feuilles de coca. Si le père de la fiancée n'accepte pas le paquet cela veut dire non, s'il le prend cela veut dire peut être, il faudrait revoir la dote par exemple, ou faire ses preuves comme homme, et s'il sort la coca, et partage l'acullico, cela veut dire oui. Le mariage aura alors lieu avec la même quantité de feuille de coca. Quand le couple est unit, il doit faire deux choses : bâtir une maison et aménager un champ de coca. La coca nait, croit et prospère avec la famille. Quand les enfants deviennent grands, ils apportent la main d'œuvre de leur conjoint et progéniture, le champ de coca atteint donc un haut niveau de production et de richesse. Plus tard les parent se retrouvent seuls et vieux, comme le champ de coca qui rend peu, mais suffisamment pour la famille réduite.
A chaque occasion, une réunion entre amis, ou une réunion politique, les convives vont commencer par un échange de coca, le quintu, la hiérarchie traditionnelle dit que le chef ou le plus sage invite le premier, il invite les anciens, qui invitent les hommes, puis les femmes. Lors d'une invitation, la personne prend 3 belles feuilles entières, et souhaite de tout son cœur une bonne santé à son cher ami. Celui qui reçoit l'invitation va prendre les feuilles et souffler sur le quintu en saluant la Pachamama et la remerciant pour les récoltes… Il mâche la coca puis il invite à son tour une personne de l'assemblée. Par ce bief, la coca à un rôle important dans les liens sociaux, les changements politiques et est un idéal culturel pour le peuple andin. Aux élections, lors des débats publics, aux moments des prises de décision comme pour rendre justice, le conseil commence par faire le quintu, d'une part pour bénir la séance, mais aussi pour aider au débat et à prendre la bonne décision, la coca ouvrant l'esprit et aidant à une meilleure réflexion, critique. Très peu de paysans ont eu accès à une éducation, pourtant les réseaux comme ADEPCOCA, l'histoire, et leurs conditions en ont fait des hommes et des femmes lucides, qui savent à qui ils ont à faire et engagés. Leur vie est le symbole de la lutte sociale car ils vivent pour et par la coca. L'actuel président de la Bolivie est un Aymara et était cultivateur de coca pendant les affrontements dans la région du Chapare. Son élection, comme sa réélection sont autant due à la conscience, à l'engagement qu'à la confiance qu'ont les natifs en l'un des leurs, c'est un soutient complet, ils se sentent plus vivant, écoutés et respectés, car les décisions du gouvernement vont en leur faveur. Ils vivent mieux et se sentent plus légitimement les enfants de cette terre qu'ils cultivent que jamais. La coca est le symbole de leur identité !

La mastication, acullico, chachado ou picco, usée depuis plus de 4500 ans, permet d'extraire à l’aide d'un alcalinisant (souvent de la cendre de bananier, quinoa, tchae tchae...) et de la salive le contenu nutritionnel et énergisant de la feuille. Celle-ci est traditionnellement gardée dans un petit sac tissé ou en peau de lama appelé Chuspa. Aujourd'hui pour ne pas qu'elle sèche ni prenne la poussière elle est bien souvent gardée dans un sac plastique.

Le mâcheur va d'abord choisir ses feuilles, retirer la nervure de la feuille pour éviter l'action traumatique sur la muqueuse buccale,( les plus exigeant enlèvent mémé les parties décolorées ou abimées), puis presser légèrement les feuilles entre ses dents pour briser les parois cellulaires. Il va recommencer jusqu'à ce que sa joue soit bien remplie. Après quelques minutes quand les feuilles sont bien humides il ajoute la llycta (alcalinisant), l'équivalent d'un grain de riz roulé dans une feuille. La boule bien humidifiée restera là jusqu'à la fin de la mastication (environ ½ heure).

Par cette technique, 90% des qualités nutritives et médicinales de la coca sont extraites.

L'accullico se réalise deux à quatre fois par jours, après le petit déjeuner, à 10h, après le déjeuner, et à16h, il est toujours lié au travail et aux rites et à lieu généralement après le repas. Son usage est très semblable à celui du café, et a apparemment les mêmes effets : on se sent éveillé alerte et fort.

Le jus produit un effet anesthésiant dans la bouche, une très légère euphorie, un élargissement de la conscience et une augmentation de l'énergie corporelle sont ensuite ressentis.

Selon les études de Mamani et carter, 92% des hommes et 82% des femmes consomment la coca de façon traditionnelle, mais elle est aussi leur dernier recours alimentaire dans nombreuses situations.

 

  1.  
    1. La culture

 

La coca se cultive de la Bolivie à Panama entre montagne et forêt, la région du Yungas en Bolivie, dans le département de La Paz, est la zone de culture principale de Bolivie (pour ce qui est de la consommation traditionnelle) depuis bien avant les inca, on y récolte une petite feuille douce, très appréciée en grande quantité. A Coripata, entre 1570 et1580, on employait des esclaves africains pour cultiver la coca, et aujourd'hui encore la population noire y est importante.

On peut généralement remarquer que les feuilles issues de climats plus chauds sont plus grandes et plus dures, donc moins agréables à mâcher, par conséquents une quantité plus importante est destinée à l'activité illégale.

La plantation se fait en terrasses, (techniques incaïque) en montagne ou en rang, le long des vallées, la production commence l'année de semence, et atteint son max au bout de 5 ans, bien entretenue elle peut être productive pendant 40 ans et quelques cultivateurs se vantent de posséder 1 ou 2 plant centenaire. Les semences et le commerces sont limités légalement, d'où une production centrée sur quelques régions. Dans le Yungas, la culture se fait en petite terrasses dit Huachus de 40 cm de haut et 30 de large en terres battue à l'aide d'une palette en eucalyptus ou autre essence dure, la mise en place est longue et pénible, mieux la terrasse sera tassée, plus longtemps elle résistera aux intempéries. Les jeunes pousses d'environ 20cm sont plantées à la base du huachus à 60 cm les unes des autres, puis couvertes d'un demi bambou pour les protéger et garder l'humidité le temps que les plants prennent bien racine. Tous le 5 à 10 ans il faut reformer le huachus érodé, en général en janvier, après les pluies on prépare également les nouveaux champs. Plusieurs fois dans l'année il faudra désherber avec une binette, pour éclaircir les plants car les producteurs dans leur majorité refusent les pesticides et engrais qui rendent la terre sablonneuse Ils préfèrent un compostage d'arbres feuillus qui donne un terreau noir et riche.

Les graines se ramassent en mai, il faut les garder en « couveuse », étalées sur le sol, un petit toit de feuilles bananier les protègent de la lumière et des intempéries excessives.

Bien évidemment la mastication fait partie du travail agricole de l'homme comme de la femme. Le jour commence et finit par l'acullico. L'Ayni ou rite de réciprocité, donne à chacun son rôle, la main d'œuvre est une ressource commune et répartie entre tous au sein de l'unité domestique ou villageoise, ainsi le travail de la terre revient aux hommes et la récolte, le séchage et parfois la vente se font en général par les femmes. La récolte est délicate et minutieuse, il faut cueillir les feuilles mature sans casser les jeunes bourgeons ni blesser la plante. Elle doit se faire sous de bon hospices, et est le moment principal de la communauté comme de la famille, c'est souvent à ce moment que les jeunes hommes cherchent une fiancée, l'humeur est aux rires, contes et histoires... Le lendemain de la récolte il faut sécher la feuille d'une manière spéciale : sèche mais pas cassante. Pour ce, chaque famille possède un Cachi, place de 10m par 10m, en légère pente pour rester sèche, murée et dallée de 150 ardoises ou de pierres noires (souvent difficiles à trouver, excaver et transporter). Le séchage dure environ 10 h, se fait un jour chaud (d'où l'importance du jour de cueillette), la coca est étalée au matin dans tout la cachi, retournée plusieurs fois, puis mise en ballots pesés prêts à être déclarés et emmenés à la ville. Si le temps a été couvert, la feuille noircie perd moitié de sa valeur.

(100 bols pour 30 livre si la qualité est excellente contre 50 bols pour une feuille de moins bonne qualité) C'est donc le moment crucial pour une famille: si le séchage se fait bien et que la coca se vend un bon prix, la famille fait alors la fête.

La Llycta, alcalinisant, est faite des cendres de bananiers, quinoa, tchahé-tchahé (arbre)… Un homme coupe quelque branche verte de tchahé-tchahé et y met le feu à l'ombre. Le bois dois se consumer plus que brûler pour que la "lejia" ne soit pas trop forte ni ne brûle la bouche. Une fois le tout transformé en cendres, il ramasse celle-ci, y ajoute un peu de sucre, fait une boule… C'est prêt.
  1.  
    1. L'industrie minière

 

Citation de mineur :

« Encore un peu de coca et avec l'aide du Tio, j'aurais bientôt fini ce travail infernal. Dieu merci que j'ai la coca sinon je ne pourrai jamais survivre ! »

 

Le phénomène Coca-mine trouve son origine dans les transformations économiques des conquêtes espagnoles, ce qui finit par donner à la feuille une véritable valeur d'échange. La relation entre les mineurs et la feuille de coca était tellement étroite que le prix de la feuille dépendait du prix de l'argent. Une augmentation du nombre de mineurs, s'accompagnait d'une hausse de la demande en coca.(Fernandez). En 1940, elle était déclarée article de première nécessité et sa vente était obligatoire dans les entreprises minières et de chemin de fer, on estime la consommation à environ 400g de coca par personne et par semaine pouvant atteindre les 12% de salaire.

 

La mine est avant tout un lieu sous terre. Pour y entrer, les mineurs doivent faire des offrandes et demander permission au Tio, divinité rouge, cornu, doté d'un très grand phallus qui possède tout ce qui est sous terre. Pour les catholiques le Tio est un démon, mais dans la grande famille andine il n'y a pas de bon ou de mauvais. Chacun doit jouer son rôle et est comme il est. Le Tio est l'oncle, certes un oncle un peu étrange... Les mineurs ont de tout temps refusé d'entrer dans la mine sans coca, offrande au Tio, car il est grincheux, il a des sautes d'humeur... il peut tuer, asphyxier les mineurs si son humeur est mauvaise, par contre si les offrandes sont suffisantes, l'esprit malin se voit être le protecteur de la mine et c'est sous sa bénédiction que le minerai peut être extrait. Chaque jour le mineur doit passer devant une statue du Tio assis dans une cavité de la mine, prier, donner la coca et quelques autres offrandes comme des cotillons, de la nourriture de l'eau, de l'alcool, ou du tabac. Une fois l'an l'entrée de la mine est bénie par du sang de lama, prières, et coca sont encore présent.

A Potosi, la mine vidée de son argent, est exploitée pour le zinc, l'étain et l'argent en petite quantité. Elle menace de s'effondrer tellement les hommes l'ont creusée mais aujourd'hui encore on estime la durée de vie à partir du premier jour ou le mineur entre dans la mine à 20 ans. le salaire bien plus important que la moyenne Bolivienne, pousse beaucoup de jeunes à entrer travailler et faute de contrôle, certains commencent a travailler avant l'age légal. On peut voir beaucoup de femmes veuves roulant dans de gros 4x4.

A l'intérieur du gruyère qu'est le mont potoj', chaque ''coopérative'' est organisée plus ou moins de la même manière depuis la république et les conditions de travail n'ont guerre évoluer depuis l'inquisition. La hiérarchie minière comprend 3 fonctions distinctes : les plus jeunes mineurs sont dit ''ayudante'' (assistant) et s'occupent généralement des travaux les plus durs : il s'agit pour eux de sortir le minerai à l'aide de wagonnets pesant 500 kilos (le tout dépassant les 1500 kilos).

Par jour chaque équipe (de 4) sort plus de 10 tonnes de minerais (la température peut varier de 0 degré en haut à 40 degrés en bas le tout à 4300m d'altitude). Il faut pour un jeune mineur travailler ainsi durant 3 ans pour espérer monter en grade et devenir segundo (second) chargé de creuser et de dynamiter.

Pour convoiter le poste de chef (socio) chaque mineur doit avoir 7 ans minimum d'ancienneté

La mine est dite communautaire mais en réalité chaque "propriétaire" travaille pour lui et ne fournit pas de salaire fixe à sa main d'œuvre : tout dépend du filon de minerai exploité, des heures de travail variables, du prix du minerai sur le marché international ainsi que du statut du mineur (jeune ou ancien). Les salaires sont tout de même élevés pour la Bolivie: 2500 bolivianos au minimum (250 euros) jusqu'à plus de 10000 bol (le salaire minimum de Bolivie étant d'environ 150 euros). Il faut dire que les conditions de travail sont extrêmes car le mineur est confronté quotidiennement à de nombreux gaz toxiques.

 

La feuille de coca n'est pas seulement présente dans toutes les relations, sociales, politiques, économiques et spirituel, mais son usage au quotidien traduit la manière de penser, de vivre, les mythes et légendes, l'éthique du peuple andin, qui grâce à son usage réussit à maintenir l'équilibre de la vie.

 

  1. LA COCA MEDICINALE

«...Les aborigènes du Pérou et de Bolivie, connaissaient les propriétés pharmacologiques de la feuille de coca. Ils savaient que son jus pouvait s'appliquer pour soulager la douleur, cicatriser, ou soigner les maux courants. En fait la société inca utilisait le principe actif de la coca pour faire supporter la douleur d'une opération chirurgicale... » (Drill 1964)

 

  1.  
    1. Botanique

 

  1.  
    1.  
      1. Générale

 

La coca est un arbuste (Khoka veut dire arbuste en aymara) très ramifié qui peut atteindre 6m (il est souvent taillé à 1m pour faciliter la récolte) aux feuilles simples, ovales, élancées ou écliptiques l'odeur est aromatique et le goût amer et astringent

Les fleurs auxiliaires sont petites, jaunes à 5 pétales et donne un fruit ovale d'abord orange puis rouge brillant à maturité.

3 à 4 récoltes par an sont possibles, la coca supporte la sècheresse mais est sensible au froid, pousse sur des terres stériles, de type alluviale, et sans irrigation. Les conditions optimales de culture sont 20°C, 90% d'humidité et beaucoup d'ensoleillement. La feuille est un produit à haute capacité commerciale, elle est donc la plante idéale à cultiver dans les régions souvent sans ressources de la cordillère.

 

En 1783 Lamark classe la coca dans la famille des Erythroxilaceas du genre erythroxylum. Toute la coca cultivée provient de deux espèces Erythroxylum coca et erythroxylum novogranatense, Il existe environ 200 variétés presque toutes américaines, mais on peu trouver en certaines en Afrique, à Madagascar, en inde et en Océanie. Dans le vieux monde certaines espèces s'utilisent en médecine mais c'est seulement en Amérique que les feuilles sont mâchées et que la plante a la plus grande importance culturelle.

 

  1.  
    1.  
      1. Quelques cocas :

 

E-COCA-variété-COCA (coca de Bolivie) est un arbuste de 1 à3 m, elle est cultivée dans les régions inter-andine, qui est son milieu naturel, sa reproduction est sexuée

 

E-COCA-variete- IPADU (coca amazonienne), est cultivée a petite échelle par des tribus amazoniennes de Colombie, du Pérou et du Brésil, elle présente moitié moins d'alcaloïdes et quelques flavonoïdes supplémentaires qui Ont permis de la différencier Sa reproduction se fait par boutures

 

E-NOVOGRATENSE-variété-NOVOGRATENSE (coca colombienne) se différencie par le brillant vert jaune de ses feuilles. Elle se cultive dans les zones inter-andine et aride et près des cotes caraïbes, sa reproduction est sexuée

 

E-NOVOGRATENSE-variété-TRUXILENSE (coca de trujillo) est cultivée dans les vallées côtières du nord du Pérou l'arbuste a des feuilles plus petites et fragiles que E-COCA. La coca de trujillo a servi de préférence à la fabrication de toniques et de vins, son usage principal est celui du coca cola.

 

  1.  
    1. Les études

Depuis la colonie, l'usage de la coca est associé au travail. Quelques chroniqueurs et auteurs ont pu dire que la coca remplace les aliments des consommateurs traditionnels de la région andine, ce n'est absolument pas le cas. Un équilibre nutritionnel est nécessaire pour bénéficier de ses qualités.

 

C'est le médecin Hippolyte Unanime Pavon, qui le premier posa les bases scientifiques des propriétés bénéfiques et curatrices de la coca et malgré l'inquisition, il publia divers articles dans le journal Mercurio Peruano en 1794. Il défendit la diffusion et la consommation de ce qu'il appelait l'architonique du règne végétal.

 

L'étude de momies dont on est certain que la culture usait de la feuille de coca, montre une structure musculaire et squelettique très bonne, une grande taille (1m80), une dentition quasi complète et en bon état, preuve d'un bon équilibre nutritionnel.

 

  1.  
    1.  
      1. Harvard

 

T. Plowan Owliek et Duke de Harvard publient en 1975 des travaux sur la valeur nutritionnelle de la coca. Elle se révèle d'une grande valeur nutritive, comparable à la quinoa, au blé ou à la cacahuète.

 

Comparaison alimentaire pour 100g de coca, avec d'autres plantes alimentaires d'Amérique latine:

 

 

coca

noix

légumes

céréales

fruits

végétaux

calcium

305

521

354

352

93

74

eau

6,6

9,9

11,3

11,5

79,6

87,3

protéines

18,9

16,8

25,4

11,7

1,2

1,8

lipide

5

36

5

3,7

4,5

0,4

carbone

46.2

28,2

55,1

71

14,1

16,9

fibre

14,4

3,6

5,5

4

1,4

1,5

Ca mg

1540

273

102

74

20

26

P mg

911

522

398

346

33

52

Fe mg

45,8

4,3

7,1

4,8

0,8

1,2

Vit A UI

11000

17

20

13

35

595

Thian mg

0,35

0,78

0?58

0,41

0,05

0,69

Rib mg

1,91

0,28

0?24

0,25

0,06

0,05

Niac mg

1,29

5,2

2,25

2,7

0,08

1

 

Comparaison alimentaire avec d'autre plantes

 

 

 

Vit A

IU

Vit B2

mg

Vit C

mg

Protéines

mg

Calcium

mg

Fer

mg

coca

1760

1,72

11,5

19,9

2097

9,8

riz

0

0,07

0

6,1

8

1,6

orge

0.01

0,21

0

6,9

61

5,1

épinard

378

0,2

15,2

2,8

234

4,3

kiwi

0

0,57

3,2

12,9

179

5,3

mais

0.02

0,16

0,7

8,4

6

1,7

patate

0.02

0,09

17

2,1

9

0,4

quinoa

0

0,32

6,8

14

114

7

blé

0

0,08

4,8

8,6

36

4,6

yucca

0.01

0,04

30

0,8

25

0,5

 

100 g de coca contient (mg)

 

Alfa carotène

2,76

Bêta carotène

9,4

Calcium assimilable

997,62

hydrates de carbone

47,5

lipides

3,68

nitrogene

20,06

Vitamine C

6,47

Vitamine E

40,17

thiamine

0,73

riboflavine

0,88

hyacine

8,37

manganèse

9,15

Phosphate

412,67

potassium

1739,33

magnésium

299,3

sodium

39,41

aluminium

17,39

baryum

6,18

fer

136,64

strontium

12,02

Bore

6,75

Cuivre

1,22

chrome

0,12

alcaloïdes

0,7

 

Ils tirent la conclusion que 100g de feuilles mâchée par jour représente un apport équilibré en nutriment pour un adulte durant 24h et que la coca est le seul stimulant bénéfique pour le corps.

La mastication n'a aucun effet secondaire indésirable contrairement au garana, au café et autres. Ces derniers demandent au corps d'user de l'énergie stockée, la conséquence est évidemment un épuisement des ressources internes, avec 1 café on se sent éveillé après 5 c'est l'épuisement. Nous nous nourrissons d oxygène et d'aliments, la coca apporte les deux, il n'y a donc pas d'épuisement, de fatigue induite par la consommation de coca comme stimulant.

 

  1.  
    1.  
      1. Institut national de nutrition du Pérou

 

En 1982, de nouvelles analyses sur la composition de la coca sont présentées (%)

 

eau

9,21

carotène

42,34

Calcium

1550,7

Hydrates de carbone

49,62

cendre

7,68

silice

1,55

Vitamine C

16,7

fibre

13

thiamine

0,16

riboflavine

0,88

niacine

26

Protéines totales

 

15,96

Protéines digestibles

12,39

potassium

0,96

sodium

0,59

phosphore

209,7

fer

4,2

cocaïne

0,74

alcaloïdes

0,82

 

Tableau des 14 alcaloïdes sont présent et dont le pourcentage total ne dépasse pas les 1,3%

 

pagaïne

aide a la digestion

quinoléine

ajoutée a du calcium et du phosphate protège des caries

higrine

Excite les glandes salivaires

atropine

Anesthésiant, Déshydratant pour les voies respiratoires, antispasmodique.

egnomine

Métabolise les graisses, le glucose.

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